On met le cap au Nord ce matin. On va longer le Saint-Laurent jusqu’à la ville nommée “Les Escoumins” pour prendre le “traversier” (et non pas le ferry). Ayant un peu d’avance pour prendre le bateau nous entamons une promenade dans Essipit, une ville d’amérindiens qui signifie “rivière aux coquillages” et qui est située juste à côté du quai d’embarquement. C’est l’une des réserves indiennes parmi les neuf communautés indiennes innues du Québec.

bateau-gm-08Dans les villes comme celle-ci pas de tipis ni de plumes, ces villes sont très modernes. Ces dernières sont juste des zones déterminées qui ont des règles administratives particulières (la Loi sur les indiens), d’exemption fiscale et de préservation culturelle par exemple. Les personnes qui y vivent ont le statut d’amérindien pour le gouvernement canadien. On les appellent aussi autochtones ou peuple des Premières Nations.

Vers 12h direction le traversier; une fois sur place, Mélanie, qui prend pour la première fois le ferry se dit : “Houlà, mais est-ce qu’on va tous rentrer sur le ferry ?“. Il faut avouer que le quai était tout petit et pourtant 42 véhicules et environ 200 passagers pouvent monter à bord. Après avoir récupéré notre carte d’embarquement, garé notre Jeep au milieu des autres véhicules, c’est parti pour 1h30 de voyage vers la ville de Trois-Pistoles.

Une traversée sous le soleil à regarder les baleines, phoques et bélougas qui emprunte le même chemin que nous (enfin c’est plutôt l’inverse). Nous étions assis sur un banc avec un couple d’italiens; pas besoin de parler la même langue pour s’émerveiller ensemble des phoques sortant de l’eau. Même si nous les apercevons de loin, c’est toujours magique d’apercevoir ces animaux dans leur éléments naturels.

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L’île aux Basques

Nous débarquons à Trois-Pistoles, une jolie petite ville, au coeur de la région des Basques, non vous ne rêvez pas, on doit bien ce nom aux Basques de chez nous et de l’Espagne qui venaient pendant le XVIIe siècle sur l’île aux Basques que nous avons pu admirer depuis le ferry. On a d’ailleurs eu l’occasion de passer ensuite devant le seul et l’unique fronton de pelote basque au Canada !

Pas le temps de s’attarder, nous prenons la Route des Navigateurs vers St-Anne-Des-Monts. Elle emprunte la route 132, la plus longue du Québec 1612,1 km exactement. La nuit tombant, on s’arrête dans un Motel qui porte le nom bien trouvé de Beau-Rivage (une vue sur le fleuve superbe). Après avoir pris une chambre et posé nos affaires, nous allons souper ce soir dans une poissonnerie atypique qui fait aussi restaurant. Guillaume prend une énorme crêpe aux fruits de mer avec homard, moules, crevettes et Mélanie une sole, cuisinée façon fish&chips (Et oui on mange du poisson :)). Chose la plus étonnante de cette soirée : il n’y a pas d’eau potable dans cette ville, et ils prévoient un retour à la normale dans… un an !

Nous rentrons dans notre chambre, finalement nous ne passons pas la nuit dehors, au contraire il s’agit pour le moment du plus beau lieu où nous passons la nuit. Parfois les choses plus inattendues nous réservent les plus belles surprises.

Cela tombe plutôt bien, nous n’avons rien de réservé pour le lendemain soir non plus 😉

Comme d’habitude, nous terminons l’article avec une série de photos retraçant cette journée de transition.